lundi 21 décembre 2009

Hommages à Benoît Verhaegen à l'Université de Kisangani

Colloque « Benoît Verhaegen, l’homme et le savant. »

Date : 11-13 janvier 2010

Lieu : amphithéâtre de l’Université de Kisangani à Kisangani

Le Centre de Recherches Politiques et Sociales d’Afrique Noire (CEREPSAN) a le plaisir d’annoncer l’organisation prochaine de son deuxième colloque sur le thème « Benoît Verhaegen, l’homme et le savant ». Ce colloque ne s’inscrit pas dans le programme des activités scientifiques régulièrement prévues pour l’année universitaire en cours. Il correspond plutôt à un besoin urgent exprimé par les débiteurs que sont les chercheurs en sciences sociales de l’Université de Kisangani, en particulier, et des Universités de la République Démocratique du Congo (RDC), en général, celui d’honorer la mémoire de leur créancier que fut Benoît Verhaegen, l’Illustre maître à penser de l’Histoire immédiate et le pionnier de la faculté destinée spécifiquement aux sciences sociales à Kisangani, après le régime restrictif et centralisateur de l’Université Nationale du Zaïre, « UNAZA », en sigle.

Vingt-six ans après la création de la Faculté de sciences sociales, administratives et politiques à l’Université de Kisangani, qui n’a été en réalité qu’un retour-surprise, il est un devoir de mémoire légitime pour tous les universitaires et chercheurs qui ont vu, côtoyé et travaillé avec Verhaegen, et pour les anciens étudiants qui ont connu ses enseignements ou simplement lu ses écrits, de se mettre ensemble et de réfléchir sur l’héritage (savoir, savoir-faire, savoir-être) de cet homme qui, après avoir longuement et bien joué son rôle sur plusieurs scènes du savoir, s’est enfin retiré du monde en octobre 2009. Les communications présentées lors du colloque seront publiées sous le signe de Mélanges offerts à Benoît Verhaegen afin de l’immortaliser et de lui rendre réellement les derniers hommages en toute solennité.


Le colloque entend ainsi donner la parole à tous les participants à travers les axes recoupant les préoccupations qui ont été celles de Verhaegen dans la tradition de l’Histoire immédiate sur la ville de Kisangani. C’est aussi le lieu privilégié pour les méthodologues avisés de relancer le débat sur la portée, la pertinence, les applications, les limites ou faiblesses et les perspectives en termes d’actualités de la méthode et /ou théorie de l’Histoire immédiate tant prisée et usée dans les nombreux travaux des scientifiques de sciences sociales à l’Université de Kisangani, en particulier, et des universités de la RDC, en général. Les guerres, les turbulences, les conflits et violences meurtriers connus au cours de deux dernières décennies au pays, n’ont fait qu’accentuer l’intérêt des chercheurs sur l’applicabilité de cette méthode/théorie. Cet engouement des chercheurs pour l’utilisation de cette méthode/théorie serait-il dicté par les souvenirs forts et ardents de l’expérience interdisciplinaire/multidisciplinaire de Verhaegen qui a systématiquement travaillé sur les rébellions au Congo, les crises sociales comme la prostitution des femmes (femmes libres) et leur dynamisme dans l’économie marchande et informelle, l’histoire de la ville, de l’habitat et des élites politiques, les manifestations de l’ethnicité / du tribalisme dans l’arène du pouvoir politique, la pauvreté, ses formes / manifestations et ses mécanismes de compensation, les contradictions du système d’enseignement supérieur et universitaire congolais, le rôle révolutionnaire des sciences sociales, l’impact des mouvements religieux/messianiques dans le changement sociopolitique, les problèmes de transport, l’enclavement/isolement des certaines entités et leur sous-développement … ? Peut-on aujourd’hui écrire l’histoire ou les histoires sur le quotidien, le vécu des hommes et des institutions, les victoires et les échecs, les créativités ou inventions (dans les domaines politique, économique, social, culturel, etc.) dictées par les conditions de marginalité et de crise sans faire allusion, ne serait-ce que de manière incidente, à l’Histoire immédiate ? Perpétuer une telle tradition ne serait-elle pas qu’une justice faite ?

Les contributions devront s’inscrire -pas exclusivement- dans les principaux axes de recherche suivants.

1.A la rencontre de Benoît Verhaegen

Les contributions s’emploieront à parler de Benoît Verhaegen. Il est question de rappeler ce qu’a été simplement l’homme, de faire découvrir le savant et l’intellectuel engagé, etc. Les communications retraceront la biographie, la trajectoire sociale et professionnelle de l’homme.

2.Epistémologie

Les communications feront l’état des lieux des productions savantes de Benoît Verhaegen. Elles s’interrogeront surtout sur la validité des connaissances produites par Verhaegen et les conditions de leur production.

3.Applications et usages des savoirs

Les contributions devront porter soit sur les travaux fécondés par les questionnements et les théories de Benoît Verhaegen soit sur des papiers recourant à des interrogations alternatives à la pensée verhaegenienne. Il s’agit de relever l’impact de son travail scientifique et les usages qu’en ont fait d’autres chercheurs.

Benoît Verhaegen a beaucoup écrit sur les rébellions au Congo, les crises sociales comme la prostitution des femmes (femmes libres), l’économie marchande et informelle, l’histoire de la ville, de l’habitat et des élites politiques, les manifestations de l’ethnicité / du tribalisme dans l’arène du pouvoir politique, la pauvreté et ses formes / manifestations et ses mécanismes de compensation, les contradictions du système d’enseignement supérieur et universitaire congolais, le rôle révolutionnaire des sciences sociales, l’impact des mouvements religieux/messianiques dans le changement sociopolitique, … ?

4.Actualité et perspectives

Il s’agit de faire le bilan de la recherche à la faculté de sciences sociales, administratives et politiques depuis Benoît Verhaegen pour y distinguer les héritages de Verhaegen. Que est l’héritage scientifique de Benoît Verhaegen ? qu’est-ce qui en a été fait, qu’est-ce qui en reste et qu’est-ce qui peut être fait de l’héritage à la Faculté de sciences sociales de l’Université de Kisangani , ou mieux en sciences sociales? En d’autres termes, peut-on penser l’après- Verhaegen à travers le bilan de la trajectoire intellectuelle/académique, scientifique et éthique de cette Faculté ?

Evidemment, il conviendrait de placer le débat dans le contexte des objectifs poursuivis par l’Université de Kisangani dont les mots-clés se résument par l’enseignement, la recherche et le développement.

Les personnes souhaitant participer à ce colloque doivent envoyer au CEREPSAN, le résumé de la communication, se rapportant au thème général proposé. Les résumés devront parvenir par courrier électronique au Secrétariat du CEREPSAN au plus tard le 02 janvier 2010. Les résumés doivent comporter le titre, les coordonnées et l’affiliation institutionnelle de l’auteur et ne doivent pas excéder une page avec la police « Times New Roman », taille 12, interligne simple. Un comité de sélection indépendant examinera les candidatures et les auteurs sélectionnés seront informés en temps utile pour leur permettre d’apprêter leur texte intégral de la communication à présenter au colloque.

Les propositions de résumés, les communications finales et les questions éventuelles seront envoyées à l’adresse E-mail suivante : cerepsan.melanges.bverhaegen@googlemail.com

Téléphones : +243818562230, +243812005218, +243998506935

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